Renaud Fortuner
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Page créée en décembre 2003 ; dernière mise à jour (incomplète) :
octobre 2016
A la mort du fondateur de Rome, Romulus, c'est un
Sabin, Numa Pompilius, qui fut choisi pour lui succéder. Sa
première tâche fut d'unir les deux communautés sur lesquelles il
régnait : les Romains d'origine et les Sabins. Pour ce faire,
Numa Pompilius eut une idée de génie : il divisa son peuple en
groupes plus petits. Les petites rivalités entre ces "pagus"
firent bientôt oublier les rivalités tribales plus graves et les
Romains unis purent commencer à accomplir leur destin. A l'heure
où l'Europe essaie de se construire, n'oublions pas Numa
Pompilius et prenons conseil auprès de lui.
Une Europe économiquement et diplomatiquement forte est une
nécessité tellement évidente qu'il est inutile de répéter ici les
arguments en sa faveur. Les évènements dans le monde entier se
chargent de nous le rappeler quotidiennement.
Cependant, les projets de constitution européenne s'enlisent et
l'intégration des divers états avance mal ou pas du tout.
A cela, deux causes évidentes et bien connues :
Le sentiment national, particulièrement vif dans les "grandes
nations" telles que la France
La crainte des "petits pays" de se faire avaler par les
grands.
Il existe un moyen de contourner ces deux obstacles à la
construction de l'Europe : faire de ce pays non une fédération
d'Etats mais une fédération de provinces.
Le sentiment national correspond au besoin de se sentir membre d'un
groupe de gens qui se ressemblent au sein d'une population plus
vaste. Etre Français, c'est se définir comme tel en opposition à des
groupes perçus comme différents tels que les Allemands, les Belges
ou les Italiens. Les gens qui se disent français ne sont pas prêts à
se fondre dans une population plus vaste qui englobe des groupes
perçus naguère comme ennemis et encore considérés comme différents.
La suppression des Etats et leur transformation en provinces
rassemblant chacune une population relativement homogène permettrait
d'offrir aux Français et aux ressortissants des autres "grands
Etats" européens des entités au sein desquelles ils se sentiraient à
l'aise sans pour autant percevoir les habitants des autres provinces
européennes comme des ennemis.
D'autre part, il se trouve que l'effectif moyen de la population des
provinces tirées de la dislocation des "grand pays" serait du même
ordre de grandeur (de 1 à 6 millions de personnes, à quelques
exceptions près) que celui de la plupart des "petits pays". Il
serait donc facile de transformer ces petits pays en autant de
provinces européennes. Leurs habitants se retrouveraient dans des
entités de même taille que les provinces formées à partir des grands
pays. L'opposition grand/petit pays disparaîtrait.
Note de décembre 2011 -
Depuis la création de la présente page en 2003, les choses évoluent
lentement sous l'effet de la crise financière qui a débuté en 2008.
On parle enfin de fédéralisme mais en revanche les Etats fragilisés
par la crise ont tendance à s'en protéger égoïstement et donc à
refuser une plus grande intégration. Pourtant, une Europe fédérale
construite selon les principes exposés ci-dessous, avec un
gouvernement élu par tous les Européens et un impôt unique, payé par
tous les contribuables en fonction de leur revenu et redistribué à
chaque province ou commune en fonction de leur population,
permettrait de faire disparaître les oppositions entre les Etats
actuels.
Au cours d'une émission du Téléphone sonne, sur France Inter,
portant sur les rapports entre l'Europe et les régions, un auditeur
a défendu l'idée d'une fédération des provinces européennes selon
des lignes qui s'approchent beaucoup de celles que je présente ici.
Les invités de l'émission, dont Quentin Dickinson et un autre dont
je n'ai pas retenu le nom, ont rejeté cette proposition par deux
arguments péremptoires : l'un a dit que l'idée était utopique parce
qu'il faudrait réorganiser toutes les régions. Quentin Dickinson,
lui, a dit que, vu les difficultés à se mettre d'accord à 27, il
était illusoire d'espérer que 300 régions puisent s'accorder sur
quoi que ce soit. Ces deux réponses montrent bien combien les
"experts" sont incapables de sortir du cadre traditionnel et
d'imaginer des solutions radicalement nouvelles, à l'heure pourtant
où les recettes traditionnelles montrent leurs limites. Bien entendu
qu'il faudrait réorganiser les régions. Je l'avais déjà dit dans la
première mouture du présent texte (voir plus bas). Bien entendu
aussi qu'un accord est impossible à 300 comme à 27 avec le système
actuel de gouvernement européen. Il faut donc changer ce système,
peut-être en le remplaçant par celui que je propose ici.
Octobre 2016
Ce que j'ai dit en 2011 est de plus en plus d'actualité car les
partis populistes montent en puissance partout en Europe sous
l'effet de la guerre au Moyen-Orient et de l'afflux des réfugiés
fuyant les combats. Il devient maintenant vital de construire une
Europe forte et intégrée, c'est-à-dire fédérale, avec un
gouvernement central fort disposant d'une armée européenne digne de
ce nom. L'impôt fédéral unique est de plus en plus nécessaire et
permettrait de faire disparaître le problème des différences de
salaire et surtout de charges sociales entre les différentes parties
du continent. Plus que jamais, il nous faut une Europe fédérale.
Quand a-t-on se décider à la construire ?
Avril 2017 La France éternelle
Eternel : adj. Qui est hors du temps, qui n'a pas eu de commencement
et n'aura pas de fin (Petit Robert). En ce sens, il est absurde de
parler de France éternelle mais il faut aller plus loin et revoir
l'histoire du territoire que l'on appelle "France" de nos jour.
Sans remonter à l'arrivée de Homo erectus il y a un million
et demi d'années et à celle des premiers hommes véritables (Homo
sapiens neandertalensis), il faut bien se rendre compte que
notre territoire a vu se succéder de nombreuses civilisations dont
on ne sait finalement pas grand chose, culture des tumulus, culture
des champs d'urnes, etc. A l'aube de l'histoire, la civilisation
celtique de La Tène se répand en France à partir de -500. Eh oui,
nos ancêtres les Gaulois ont été des migrants comme les autres ! A
noter que les Celtes font parti des peuples indo-européens qui, en
France comme dans le reste de l'Europe, ont été responsable du
premier grand "remplacement" dont nous avons les traces historiques.
Les civilisations précédentes ont disparu ainsi que leurs langages,
excepté dans quelques territoires tels que le Pays Basque, la
Hongrie et la Finlande. La suite est édifiante.
Les Celtes étaient groupés en un grand nombre de tribus
indépendantes, un peu comme les Etats européens modernes. En -52,
Jules César conquiert la Gaule et nous intègre à l'Empire Romain, la
première Europe unie, qui durera jusqu'aux grandes invasions des IVème et Vème siècles.
Nouveau grand remplacement des Celtes par les Germains cette fois
(n'oubliez pas que les Francs sont une peuplade germanique).
L'Europe romaine disparaît alors, remplacée par des Etats
indépendants jusqu'au règne de Charlemagne qui refait l'Europe des
Pyrénées à l'Elbe et jusqu'en Italie. Seule des régions françaises
actuelles la Bretagne reste hors de son empire, la Bretagne qui
venait de subir une invasion de peuples celtiques venant de
Cornouailles. Les Bretons actuels ont donc eux aussi été des
migrants ...
L'empire de Charlemagne ne lui survit pas et se fractionne en de
nombreux territoires. Chez nous, l'un de ces territoires,
propriété de la famille des Capétiens, est une zone assez restreinte
entre Orléans, Paris et Beauvais. Il s'agrandit peu à peu et englobe
ses voisins, dont la Bretagne en 1532 (c'est récent !), l'Alsace
entre 1648 et 1697 et la Corse en 1768.
C'est ensuite l'épisode napoléonien qui recrée une nouvelle fois
l'Europe par la force. L'Europe napoléonienne disparaît en
1815 et les frontières de la France dite éternelle sont fixées
en 1860 avec l'annexion du Comté de Nice et de la Savoie.
L'Europe a donc été unie plusieurs fois au cours de l'histoire, par
les Romains, par Charlemagne et par Napoléon mais chacun de ces
empires a été créé par la force. Nous pouvons pour la première fois
faire une Europe par des moyens paisibles. Quant aux Etats actuels,
la France, l'Allemagne et les autres, cette courte rétrospective
montre bien qu'il ne s'agit que de créations transitoires et d'âge
très récent et qu'ils n'ont rien d'éternel.
La présente suggestion d'une Europe créée sous la forme d'une
fédération de provinces européennes est complétée par les points
suivants :
Eléments
de
réflexion
pour
une
constitution
fédérale de l'Europe des provinces
Loin de moi l'idée de proposer une constitution pour l'Europe, j'en
serais bien incapable. En revanche, en tant que citoyen européen,
j'ai le droit de donner mes idées sur ce que devrait être une telle
constitution.
Je tiens également à préciser que, bien que je sois un rêveur, je ne
suis pas totalement idiot : je sais que mes propositions n'ont
aucune chance d'être adoptées dans l'état actuel des choses. Ceci ne
m'empêche pas de les publier ici dans l'espoir que quelqu'un les
lira un jour jusqu'au bout et sera intéressé. Mais revenons-en à la
constitution européenne
Nombre de commissaires et droit de veto
La constitution (Traité de Lisbonne de 2007) qui a finalement été
adoptée par tous les pays européens (à la suite de divers tours de
passe-passe et de compromis -ou compromissions- en sous genre) a le
mérite d'exister mais n'est pas satisfaisante. Il faudra la modifier
à l'avenir. Que mettre à la place ? Pourquoi pas une constitution
réellement démocratique avec :
Un pouvoir législatif qui fait des lois
Un pouvoir exécutif qui les applique
Un pouvoir judiciaire qui vérifie que les lois proposées par
le législatif sont conformes à la constitution et aux droits de
l'homme et compatibles avec les lois existantes et qui s'assure
que les lois acceptées sont respectées par le pouvoir exécutif,
ces trois pouvoirs étant indépendants les uns des autres et chacun
d'eux surveillant les deux autres.
Cette idée n'est pas de moi : je l'ai trouvée dans des textes vieux
de 200 ans (Montesquieu, vous connaissez ?) qui n'ont
malheureusement jamais été mis en pratique.
Dans mon Europe fédérale et provinciale idéale :
Le pouvoir législatif est représenté par deux chambres,
semblables aux deux chambres américaines :
une chambre des citoyens, composée d'élus (suffrage direct à
l'échelle européenne) qui représentent chacun le même nombre
de citoyens
une chambre des provinces, composée d'élus provinciaux
(suffrage direct à l'échelle de chaque province), chaque
province étant représentée par le même nombre d'élus quelle
que soit sa population.
J'ai proposé ailleurs (Le travail, sous format Kindle, en
vente uniquement par www.amazon.com. Disponible gratuitement en
France à http://genisys.prd.fr/travail.pdf) une méthode originale
de choix des membres de l'assemblée législative par les citoyens :
Je propose un système dans
lequel chaque électeur choisit son représentant et fait
enregistrer son choix à la mairie de son domicile. Le point
capital est qu'il peut faire ce choix et surtout qu'il peut le
modifier à n'importe quel moment, dès qu'il constate qu'il
n'approuve plus l'orientation de "son" représentant. Il n'y a
donc plus d'élections au sens habituel du terme mais une
situation en constante évolution dans laquelle chaque
représentant est obligé de rester à l'écoute des gens qui
l'ont mandaté. Il n'y a pas de limite au nombre des mandats
qui peuvent être délégués à un même individu et une seule
personne peut donc disposer de plusieurs centaines, plusieurs
milliers ou même plusieurs millions de mandats aux niveaux de
représentation les plus élevés.
Le pouvoir exécutif se compose d'un président élu au suffrage
direct (surtout pas de collège électoral !) à l'échelle
européenne et par des gouverneurs élus de même à la tête de
chaque province
Le pouvoir judiciaire est assuré par une chambre judiciaire
élue indépendamment de la chambre législative (mais de la même
manière).
Je fais remarquer au passage qu'il n'existe pas de "pouvoir
technocratique" dans mon système. Il est évident que les pratiques
actuelles de ce que tout le monde appelle "Bruxelles" doivent céder
la place à un système de lois et de règlements élaborés par des
représentants élus avec l'approbation de leurs électeurs.
Le président serait-il obligatoirement un Allemand simplement parce
qu'il y a 82 millions d'Allemands et seulement 400 000 Maltais ou
300 000 Corses ? Ce n'est pas certain. D'abord, dans la fédération
des provinces européennes, il n'y aurait plus d'Allemagne. D'autre
part, imaginez qu'un parti politique soit créé à l'échelle de
l'Europe, disons un Parti communiste européen. Si le PCE désigne un
Estonien comme son candidat à l'élection présidentielle, il est
évident que tous les communistes européens voteront pour lui, y
compris les communistes allemands. Les partis nationaux actuels qui
refusent d'en faire autant se placeront dans une situation
d'infériorité et ils risqueront de disparaître : ce sera bien fait
pour eux !
Les Allemands auront-ils un poids plus lourd dans l'assemblée des
citoyens ? N'oubliez pas qu'il n'y aurait plus d'Allemagne mais des
Landers et que la plupart de ces Landers ont une population
comparable à celles des autres provinces européennes (voir
ci-dessous). D'autre part toutes les provinces ayant le même nombre
de représentants au sein de la chambre des provinces, elles y
seraient également représentées. Enfin, on peut espérer qu'après
quelques années (ou siècles) d'adaptation, les gens prendront des
habitudes de vote différentes et s'intéresseront plus à leur
province qu'aux nations disparues.
$ = à revoir Des minorités (religieuses ou idéologiques) vont-elles
imposer un mode de vie inacceptable pour le reste de la population ?
En principe, puisqu'il s'agit de minorités, ce risque est nul !
Cependant, l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis montre bien le
pouvoir du mensonge et des rumeurs, mais c'est vrai dans tous les
pays actuels, les exemples abondent en 2016, même en Europe. La
question est de savoir si un parti d'extrême droite ou un parti
religieux a plus de chances de l'emporter dans une fédération
européenne de 450 millions de personnes que dans un Etat actuel de
quelques millions ou quelques dizaines de millions de citoyens. Je
n'en sais rien. Pour éviter de telles dérives, on peut améliorer la
transparence des décisions gouvernementales, créer un "ministère de
la vérité" chargé de fournir des données exactes acceptables par
tous, et surtout formuler une déclaration des droits du citoyen
inattaquable.
$ = à revoir Eléments pour une déclaration des droits : abolition
totale de la peine de mort / égalité des sexes / orientation
sexuelle / laïcité / liberté de la presse et des journalistes /
liberté d'opinion / éducation gratuite et laïque (toute éducation
religieuse ne pouvant se faire que hors de l'école)
Aspect
économique : provinces riches et provinces
pauvres
L'idéologie, c'est bien joli mais ce sont les aspects économiques
qui décident les gens à adopter ou rejeter des propositions telles
que la mienne. Il me paraît assez évident qu'une Europe fédérale ne
peut se faire que si deux conditions sont respectées :
Les impôts et charges sont les mêmes pour tous
Chaque citoyen bénéficie des mêmes financements fédéraux
quelle que soit la province où il habite.
Je ne reviens pas sur le premier point qui me paraît évident, à
condition que l'impôt soit juste, c'est-à-dire progressif et calculé
uniquement en fonction du revenu de chaque citoyen européen.
En ce qui concerne la répartition des impôts, l'existence d'un Etat
fédéral implique que la répartition des investissements et des
dépenses se fasse au niveau fédéral. Ceci veut dire que l'argent
prélevé sur l'ensemble du territoire fédéral doit être redistribué
au niveau des provinces proportionnellement au nombre d'habitants de
chacune.
Il est évident que les habitants d'une province "pauvre" vont verser
moins d'impôts que ceux d'une province "riche" mais il me semble non
moins évident qu'ils doivent bénéficier des mêmes avantages.
Dans mon Europe fédérale et provinciale, tous les impôts actuels,
nationaux et locaux, doivent être supprimés et remplacés par un
impôt fédéral unique, payé par chaque citoyen européen en fonction
de son revenu. L'argent doit être utilisé d'abord pour les
programmes européens (défense, etc.), le reste étant distribué aux
collectivités locales pour l'éducation, les programmes locaux, les
sports, les arts, etc., cette distribution étant faite
proportionnellement au nombre de personnes concernées. Un lycée de
1000 élèves à Palerme, Brest ou Riga doit recevoir du gouvernement
fédéral exactement le même financement qu'un lycée de 1000 élèves à
Paris, Berlin ou Londres.
Aspect
politique : l'indépendance des provinces
L'Europe actuelle est le cadre de nombreux conflits engendrés par le
heurt entre les espoirs d'indépendance des populations et la volonté
centraliste des Etats actuels. Belgique, Bretagne, Irlande, Pays
Basque, Corse, la liste est longue.
Je doute que les divers indépendantistes veulent un pays réellement
indépendant. Une Corse indépendante ne pèserait pas bien lourd sur
la scène internationale et son seul espoir serait de devenir une
fourmilière à touristes l'été et un centre de recel d'argent sale
toute l'année. Ce que veulent les indépendantistes, me semble-t-il,
c'est être débarrassés de la tutelle centraliste de Paris, Londres
ou Madrid, c'est secouer le joug qui leur est imposé en raison de
critères linguistiques (Belgique), religieux (Irlande) ou simplement
centralisateurs (France).
Dans mon Europe fédérale et provinciale, chaque province est
indépendante des autres et toutes se retrouvent au sein d'une Europe
forte. Les limites des provinces sont créées en fonction de la
volonté des habitants. Si les habitants de la Loire atlantique
veulent redevenir Bretons, si les Basques français et espagnols
veulent s'unir en une seule province, c'est leur droit. Peu importe
: nous nous retrouverons tous dans une même Europe.
A noter que le système fédéral provincial pourrait servir à régler
bien d'autres conflits dans le Monde, en Afrique et au Moyen-Orient
par exemple.
Quelques Etats
européens actuels
Europe des 28 :
Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark,
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie,
Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal,
Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, République
tchèque.
Note de 2016 : avec le Brexit, nous perdons le Royaume-Uni mais nous
allons peut-être récupérer une Ecosse indépendante à sa place.
Régions ultrapériphériques : départements
d'outre-mer français (Guadeloupe, Guyane, Martinique et La
Réunion), régions autonomes portugaises (Açores et Madère),
British Overseas Territories (Saint-Helena, Ascension et Tristan
da Cunha) et communauté autonome espagnole des îles Canaries. Si
la Turquie est acceptée un jour, sa partie anatolienne pourra être
considérée comme une région ultrapériphérique, la Turquie
européenne se bornant à la Thrace (voir article séparé).
Pays candidats :
Islande (depuis 2009 mais candidature remise en cause en 2014),
Macédoine, Monténégro, Serbie, Turquie, Albanie, Pays candidats potentiels
: Bosnie-Herzégovine, Kosovo
Autres pays de l'Europe
géographique : Suisse, Norvège, certains pays de l'ex-URSS
(dont Russie, Biélorussie, Ukraine, Moldavie).
Sources pour les chiffres de population : Mémo Larousse (2001),
Chiffres du Monde d'Encyclopedia Universalis (1993)
Oui, je sais, ça commence à dater mais je n'ai pas le temps d'aller
chercher des chiffres plus récents. L'important c'est d'avoir un
ordre de grandeur.
Pays
Population (millions)
Provinces
Population (millions)
Albanie
3.1
3.1
Allemagne
83
Bade-Wurtenberg (très grosse province,
peut-être à diviser en 2)
10.2
Bavière : pourquoi ne pas séparer en trois :
Bavière (6.4 millions), Franconie (4.1 millions) et Souabe
(1.8 millions)
11.9
Brandebourg + Berlin
6.0
Hesse
6.0
Mecklembourg + Poméranie
1.8
Westphalie + Rhénanie du Nord (très grosse
province, peut-être à diviser en 2)
17.8
Rhénanie-Palatinat
3.9
Sarre
1.1
Saxe
7.6
Basse Saxe + Brème
5.3
Saxe Anhalt
4.7
Schleswig Holstein + Hambourg
4.4
Thuringe
2.5
Autriche
8.2
9 Etats (Bundesländers) dont Styrie,
Carinthie, Tyrol
Belgique
10.2
Les "provinces" belges sont peut-être à
regrouper en 2 provinces européennes : Flandre et Wallonie.
Brabant
Liège
Flandre (occ. + orient.) + Anvers
Hainaut
Limbourg
Luxembourg
Bosnie
4.0
Bulgarie
8.2
Chypre
0.8
Croatie
4.5
Danemark
5.3
Espagne
39.6
17 communautés autonomes :
Andalousie
6.9
Aragon
1.2
Asturies
1.1
Baléares
0.7
Pays basque (peut-être à regrouper avec le
Pays basque français et la Navarre)
2.1
Canaries
1.6
Cantabrique
0.5
Castille Manche + Madrid
6.6
Castille Leon
2.6
Catalogue (peut-être à regrouper avec le
Roussillon français)
6.0
Estrémadure
1.0
Galice
2.7
Murcie
1.0
Navarre (à regrouper avec le Pays basque ?)
0.5
La Riora (regroupement possible avec une des
provinces limitrophes au gré des habitants)
0.3
Valence
3.9
Estonie
1.4
Finlande
5.2
France
60.0
Voir tableau séparé
Grèce
10.7
13 régions à regrouper en provinces,
suggestion ci-dessous, à modifier au choix des habitants
Attique
3.5
Macédoine et Thrace
2.6
Epire, Thessalie, Grèce
centrale et Ionie
1.8
Péloponèse Grèce occidentale
1.3
Crête et îles de la mer Egée
1.5
Hongrie
10.0
Une vingtaine de "comitats" à regrouper en
3-4 provinces
Irlande
3.8
Italie
57.2
Vingt régions :
Abruzzes
1.3
Val d'Aoste
0.1
Basilicate
0.6
Calabre
2.1
Campanie
5.7
Emilie-Romagne
3.9
Frioul Vénétie
1.2
Latium
5.2
Ligurie
1.7
Lombardie
8.9
Marches
1.4
Molise
0.3
Ombrie
0.8
Piémont
4.3
Pouilles
4.1
Sardaigne
1.7
Sicile
5.0
Toscane
3.5
Trentin, Haut Adige
0.9
Vénétie
4.4
Kossovo
1.7
Lettonie
2.3
Lituanie
3.7
Luxembourg
0.4
Monténégro
0.7
Macédoine
2.0
Malte
0.4
Monténégro
0.6
Norvège
4.5
Pays Bas
15.8
Frise + Groningue
1.1
Hollande
5.6
Zélande
0.4
Brabant septentrional
2.2
Limbourg
1.1
Autres : Drenthe, Overijssel, Gueldre,
Utretch (à voir)
2.8
Pologne
38.8
16 provinces administratives,
certaines pouvant être regroupées au choix des habitants
Mazowieckie
5.1
Slaskie
4.9
Wielpolskie
3.4
Malopolskie
3.2
Dolnoslakie
3.0
Lodzkie
2.6
Lubelskie
2.2
Pomorskie
2.2
Podkarpakie
2.1
Pomorskie (2 provinces)
3.8
Masurskie
1.5
Swietokrzyskie
1.3
Podladskie
1.2
Opolskie
1.0
Lubuskie
1.0
Portugal
9.8
18 districts ;
Découpage possible : Nord, Centre, Lisbonne, Alentejo,
Algarve
Royaume Uni
58.9
Angleterre : 46 comtés qu'il faudrait
regrouper en une douzaine de provinces, au choix des
habitants[à revoir après le Brexit)
47.4
Pays de Galles (8 comtés)
2.8
Ecosse (9 comtés) ; division possible en
Highlands et Lowlands ?
5.1
Ulster
1.5
Roumanie
22.3
Découpage en une quarantaine de districts (à
regrouper ?)
Serbie
7.1
Découpage à étudier par les habitants,
actuellement :
Serbie centrale (17 districts peut-être à
regrouper)
5.1
Vojvodine
2.0
Slovaquie
5.4
Slovénie
2.0
Suède
8.9
Découpage en 21 comtés qu'il faudrait
regrouper en 3 à 5 provinces, au choix des habitants
Tchéquie
10.2
Sans doute à découper en deux provinces :
Bohème
6.2
Moravie
4.0
Plage des populations des Etats : de 0.4 (Luxembourg et Malte) et
1.4 (Estonie) à 83 (Allemagne), soit de 1 à plus de 200 fois
Plage des populations des provinces : de 0.3 environ pour les plus
petites (Corse, etc.) à 17.8 (Westphalie + Rhénanie), soit de 1 à 60
fois. La limite supérieure sera sans doute plus basse si les länder
actuels sont réorganisés en séparant la Westphalie de la Rhénanie,
Bade du Wurtenberg ou la Souabe de la Bavière, par exemple.
C'est déjà mieux. Il faut noter qu'il y a beaucoup de moyennes et
petites provinces et seulement quelques "monstres" (dont la Bavière,
l'Ile de France et la Lombardie, outre les landër allemands déjà
cités). N'oubliez pas que ma proposition d'impôt européen unique
fait disparaître tout l'intérêt économique que présentent
actuellement des divisions territoriales de grande taille.
Et la Turquie ?
Sur la question de savoir si la Turquie fait partie de l'Europe, et
sans vouloir prendre une position arrêtée, il faut rappeler les
faits suivants :
La Turquie est arrivée sur la scène européenne en 1346, quand
les troupes ottomanes ont pénétré en Thrace.
L'histoire européenne dans les sept siècles qui ont suivi ne
peut se comprendre sans tenir compte de la Turquie, de
l'alliance turque de François I aux sièges de Vienne et à la
guerre de 14.
La Turquie était décrite à la fin du XIXe siècle comme
"l'homme malade de l'Europe" et non l'homme malade du
Moyen-Orient.
La Turquie a été chassée d'Europe en 1918 mais elle conserve
encore un pied sur notre continent avec sa province de Thrace.
Sur le plan géographique
La Thrace (y compris une partie de la ville d'Istambul) se
trouve dans l'Europe traditionnelle
Une fédération telle que les Etats-Unis d'Amérique comprend un
Etat qui ne se trouve pas sur le continent américain : Hawaii.
Certaines parties des Etats européens actuels ne sont pas en
Europe (voir liste des régions ultrapériphériques ci-dessus)
La Turquie s'étend en fait sur quatre plaques continentales
dont la plaque eurasiatique (qui englobe les rives turques de la
Mer Noire), la plaque égéenne (Turquie occidentale et Grèce), la
plaque turque (Anatolie et partie nord de Chypre) et la plaque
arabique sur laquelle on trouve le Kurdistan turc et qui est la
seule des quatre qui est clairement hors de l'Europe. En somme,
si la Turquie acceptait l'indépendance du Kurdistan, elle se
trouverait géographiquement
entièrement en Europe !
Sur le plan linguistique
Le turc est une langue altaïque (comme le mongol) et non une
langue indo-européenne
Il présente une lointaine parenté avec les langues
finno-ougriennes (pays scandinaves, Hongrie) qui ne sont pas des
langues indo-européennes
Le basque lui non plus n'est pas une langue indo-européenne et
pourtant les Basques sont bien des Européens
Sur le plan ethnique
Les Turcs historiques sont originaires de Sibérie
Les Turcs actuels (Thrace et Anatolie) sont des populations de
type alpin et dinarique
On sait que des Celtes se sont établis en Cappadoce (Galatie)
au IIIè siècle avant JC.
Les Hittites parlaient une langue indo-européenne.
Sur le plan politique
L'adhésion à l'Europe europénne est ouverte à tout pays dont
une partie au moins du territoire se situe en Europe. La Turquie
est donc automatiquement qualifiée (sinon, il faudrait exclure
la France dont une partie du territoire ne se situe PAS en
Europe).
On peut être pour ou contre l'entrée de la Turquie dans l'Union
européenne mais, au cours des discussions, il faut respecter les
faits ci-dessus (ou démontrer leur fausseté).
En 2016, on peut me dire que la Turquie de Erdogan prouve bien que
ce pays n'est pas acceptable dans l'Europe. C'est vrai, bien sûr,
mais si la Turquie avait été acceptée plus tôt, et si elle avait
adopté une déclaration des droits des citoyens digne de ce nom, les
dérives actuelles auraient été impossible.
Et les Roms ?
Quelques faits
Roms est un terme adopté par l'Union romani
internationale (URI) pour désigner un ensemble de populations,
ayant en commun une origine indienne, dont les langues initiales
sont originaires du nord-ouest du sous-continent indien.
Le mot rom (masculin), qui se décline en
romni (féminin), roma (masculin pluriel) et romnia
(féminin pluriel), signifie "hommes et femmes mariés et parents
faisant partie d'un groupe de voyageurs, Gitans ou Tsiganes". Il
n'a rien à voir avec la Roumanie (dont les habitants s'appellent
les Roumains).
Les Roms sont également appelés Manouches en
France, Sintés en Allemagne, Gitans en Espagne, Tsiganes en Europe
orientale et de bien d'autres façons.
Les Roms représentent 8 à 10 millions de
personnes dans le monde. En Europe, les pays où leur population
dépasse le demi-million sont la Roumanie, les pays de
l'ex-Yougoslavie (en particulier la République Tchèque et la
Slovaquie), l'Espagne, la Hongrie et la Turquie. Hors d'Europe, on
trouve des populations importantes aux Etats-Unis, au Brésil et en
Argentine. En France il y aurait actuellement en entre
350 000et 1 300 000Roms.
Les Roms ont un drapeau, un hymne et un
organisme représentatif, l'URI, qui possède un rôle consultatif
auprès de l’ONU et du Conseil de l'Europe).
Le problème
La plupart des Roms sont sédentarisés, salariés
et "intégrés" aux populations sédentaires des pays où ils
résident : en tant que Roms ils sont donc devenus
"invisibles". Il subsiste une "minorité visible" qui refuse
d'abandonner son mode de vie traditionnel et est restée
semi-nomade. Beaucoup gagnent leur vie en pratiquant le travail à
la journée, dans l'agriculture ou dans le bâtiment par exemple.
D'autres s'adonnent à la mendicité ou commettent des délits (vol
de métaux, cambriolages, mendicité agressive, vol à la tire,
etc.). En l'absence d'aires réservées aux "gens du voyage", ils
créent des campements sauvages, dépourvus d'hygiène et à partir
desquels les enfants ne peuvent être scolarisés.
En France, la réaction des pouvoirs publics
locaux et nationaux est de pratiquer l'évacuation forcée des
campements sauvages et proposant dans le meilleurs des cas aux
expulsés de "s'intégrer", c'est-à-dire
de se sédentariser et donc d'abandonner leur spécificité
culturelle. S'ils refusent, leur seule solution est d'aller un peu
plus loin recréer un nouveau campement sauvage d'où ils seront de
nouveau expulsés.
Il est évident que les populations sédentaires
ne doivent pas être soumises aux contraintes visuelles, olfactives
et sonores que représente un campement sauvage et que les
cambriolages et la mendicité ne peuvent pas être tolérés.
Il est non moins évident qu'il est contraire au
plus élémentaire des droits de l'homme de forcer quiconque
d'abandonner sa culture et son mode de vie.
Une solution possible
Dans le cadre d'une fédération de provinces
européennes, une solution serait de créer une nouvelle province
dotée d'un parlement provincial élu et composée, au lieu de
communes au territoire fixe, d'un certain nombre d'entités, de
tribus si l'on veut, dotées elles aussi d'un gouvernement local.
"Local" ici s'appliquant à un groupe d'individus et non pas à un
espace géographique donné. Ce gouvernement provincial et local
serait chargé de faire respecter la loi et de punir les
contrevenants.
Sur le plan pratique, chaque communauté
européenne sédentaire serait chargée de ménager sur son territoire
un espace destiné à accueillir les Roms dans des conditions
d'hygiène convenable (adduction d'eau et d'électricité, ramassage
des ordures) et à assurer la scolarisation des enfants. En
échange, chacun de ces campements devrait nommer des représentants
chargés de faire respecter la loi au sein de leur communauté.
Les
provinces françaises
Les régions françaises actuelles ont un grave défaut : elles ont été
créées dans un but purement administratif et un certain nombre
d'entre elles sont incapables d'assumer le rôle de substitut de
nation évoqué plus haut. Que l'on pense seulement à la Bretagne qui
a perdu Nantes et la Loire atlantique, aux Bourbonnais qui se
retrouvent confondus avec les Auvergnats ou aux régions telles que
Poitou-Charentes, Pays de la Loire ou Centre, assemblages
hétéroclites de provinces bien distinctes. L'objectif à l'époque
était d'obtenir des régions de taille très homogène, pour faire plus
joli sur la carte je suppose. Si on veut que les gens se retrouvent
dans leur province, il faut leur donner la possibilité de choisir
ses limites. Les provinces de l'ancien régime étaient parfois aussi
artificielles que nos régions. Le découpage idéal se trouve sans
doute entre les deux. L'important est que les habitants des
nouvelles circonscriptions soient consultés et que les frontières
soient tracées selon leurs désirs.
Voir ci-dessous ce que je pense de la réforme de 2016.
Pour fixer les idées, voici un tableau rapide des régions actuelles
(pré-réforme de 2016) et des anciennes provinces correspondantes :
Région
Population (millions hb)
Provinces
Remarques
Alsace
1.7
Alsace
Aquitaine
2.9
Aquitaine, Gascogne, Pays Basque, Béarn
Meilleur exemple de ce qu'il ne faut pas
faire. Il est indispensable de séparer au moins le Pays
Basque.
Auvergne
1.3
Auvergne Bourbonnais
Bourgogne
1.6
Bourgogne, Nivernais
Bretagne
2.9
Bretagne
Il faut demander aux Nantais s'ils veulent
revenir en Bretagne
Centre
2.4
Orléanais, Touraine, Berri
Ce bric-à-brac n'est même pas au centre du
pays !
Champagne -Ardenne
1.3
Champagne
Corse
0.3
Corse
L'exemple corse montre bien qu'il peut y
avoir des "petites" provinces très individualisées.
Franche-Comté
1.1
Franche-Comté
Ile-de-France
10.9
Ile-de-France
Bon, c'est une grosse province, et alors ?
Languedoc - Roussillon
2.3
Languedoc, Roussillon
Séparer le Roussillon du Languedoc ? A
demander aux habitants
Limousin
0.7
Limousin, Marche
Pays de la Loire
3.2
Maine, Anjou, Vendée et une partie de
Bretagne
Une redistribution s'impose sans doute
Lorraine
2.3
Lorraine
Midi Pyrénées
2.6
Moitié-Aquitaine, moitié-Languedoc
Cette région, découpée dans deux anciennes
provinces mérite sans doute de conserver son existence
autour de Toulouse. Il suffirait de lui trouver un nom mieux
sonnant
Nord Pas de Calais
4.0
Flandre, Artois
Il y a suffisamment d'habitants pour rétablir
les deux anciennes provinces, si les habitants le veulent
Normandie Basse
1.4
Moitié Ouest de la Normandie
Normandie Haute
1.8
Moitié Est de la Normandie
Quelle idée d'avoir coupé cette province en
deux !
Picardie
1.9
Picardie
Poitou Charentes
1.6
Poitou, Aunis et Saintonge
Un découpage s'impose
Provence Alpes Côte d'Azur
4.5
Provence, Comté de Nice
Découper ?
Rhône - Alpes
5.6
Lyonnais, Dauphiné, Savoie
Un découpage s'impose
Réforme de 2016
Cette fois, l'approche économique est clairement exprimée. D'après
un article du monde (17 novembre 2014: Ultimes batailles pour les
futures régions), François Hollande s'est engagé « ramener
leur nombre de 22 à 14 » afin qu’elles soient de « taille
européenne » et, le 28 octobre au Sénat, le
ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré qu'il s’agit
de bâtir des régions de 4 millions d’habitants en moyenne –
contre 2 millions aujourd’hui – avec chacune au moins une
grande métropole « de nature à créer les conditions de la
compétitivité et de la croissance des territoires » .
La monstruosité résultante est adoptée le 1 janvier 2016 :
Il y a en plus cinq régions d'Outre-Mer (Guadeloupe, Martinique,
Guyane, Mayotte et Réunion). En France continentale, la Bretagne
reste orpheline de la Loire Atlantique, les Alsaciens se retrouvent
avec les Champenois, les Poitevins avec les Basques, le pompon
revenant à la région Auvergne - Rhône - Alpes qui met dans le même
sac les Auvergnats et les Savoyards. Dans ces conditions, il n'est
pas étonnant que les Français restent attachés aux départements qui
leur donnent une certaine identité. La seule bonne chose de ce
bric-à-brac est la réunion de la Normandie en une seule région.
L'argument économique ne tient que dans le contexte actuel mais,
comme je l'ai expliqué plus haut, il est possible de changer de
contexte et de se débarrasser de cet aspect mercantile.
Je maintiens donc ma position : il faut un impôt unique prélevé au
niveau européen et dont les profits sont redistribués aux
collectivités locales proportionnellement au nombre de leurs
habitants. Ceci permettra de se débarrasser des régions économiques
et de revenir aux provinces culturellement homogènes.